8002 -9891 Claude Closky, 22 mars au 28 juin, Mac Val

Publié le par Zakdoeken

Claude Closky, ’Flying saucer, Mac Val n°4’, 2005, color photograph, 20 x 30 cm, unique print.



Tête d'affiche du Mac Val (annonce mis en grand sur la façade), Claude Closky tente de nous retourner le cerveau avec les dates 8002 - 9891 annonçant sa rétrospective. Aficionado des nouvelles technologies ( voir ces sites web ) , il nous contraint dès l'entrée à nous barder d'un équipement high-tech digne du Futuroscope ( un appareil à porter en bandouillere assez imposant qui clignote et un casque audio) ainsi que le prospectus de l'expo. Suite aux préparatif pour l'exposition on arrive à une immense salle sombre et...vide. Enfin, à peu de chose prés, car à quelques mètres de nos tête est disposé un ensemble de barre de métal formant une sorte de damier dont les intersections clignote légèrement. Mais ceci relève plus de la contraintes technique imposé que d'un travail plastique. Désorienté et ne sachant où aller, on fait quelques pas avant d'entendre un décompte arbitraire débité par nos écouteurs. Après avoir évacué l'idée d'un décompte lié à nos pas, à notre emplacement ou, au nombre de visiteur passant le porche d'entré, on déambule quelque peu et entend une énumération de mot. Chez moi, la compréhension de la réelle portée interactive du projet s'est faites lorsque j'ai remarqué que quelques visiteurs avait le nez rivé dans le papier de l'expo et qu'ils ne semblaient pas voulaient en décrocher. Après tout, pourquoi pas vu qu'il n'y a rien à voir! Après mettre rendu compte que je n'était pas si perdu que ça dans l'œuvre de Closky, puisque en fait j'en possédais la carte, j'ai pu tranquillement me choisir un parcours à effectuer dans l'expo.



Là où le travail de Closky est très fort c'est que paradoxalement , c'est une rétrospective, mais aucune de ses œuvres n'y ait présentées. Enfin, dans leur forme originale. En fait, elles subirent une transformation du domaine visuel vers celui de sonore. C'est d'autant plus intéressant que l'on est contraint, si l'on ne souhaite pas demeurer perdu, d'associer le visuel à l'audio ( des informations de la carte au paysage sonore) . L'interactivité va encore au delà car on découvre finalement un visuel à ce travail : c'est en quelques sorte un ballet formé par le parcours (ou l'errement) des visiteurs.

Quelque chose m'a tarabiscoté dans cette rétrospective et en y réfléchissant j'ai une théorie.


De temps en temps, dans la salle, est émis un bruitage diffusé par des haut-parleurs (sonnerie de portable ou autre..) Je me suis demandé le pourquoi de cette superposition sonore qui nous rappelle alors, que le son que dont on dépend lors de l'expo, n'existe que par les écouteurs. Pourquoi diable Claude Closky cherche t'il à briser l'immersion particulière qu'il à crée. Étant intéressé par l'image et ses limites physiques (par exemple l'écran d'ordinateur pour ses sites Internet) il a peut-être essayé de recréer ça de manière sonore. Explications : On peut facilement être absorbé par un écran de télé et contraindre naturellement notre champ visuel à son cadre : c'est l'immersion. Contrairement par exemple aux chauves-souris qui perçoivent de manière très visuelle le son, chez l'homme, il y a moins de distinctions. Le son émis par les hauts parleurs sert peut-être à nous montrer le "cadre" ou les limites de "écran" du travail de Closky. C'est à mon avis la seule manière de représenter un cadre de manière sonore. Je pense que si cela peut sembler un peu tordu c'est juste parce que l'on essaye rarement de convertir une donnée d'un sens à un autre, mais, par rapport au travail de Closky, je trouve que cela se tient très bien.


Luc

Publié dans Expos temporaires

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