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Elle voulait faire du théâtre, elle s’essayera au cinéma, elle fera de la photo!
Diplômée en juin dernier de l’école Icart – Photo, Delphine BENOIT – ROUX poursuit aujourd’hui ses études à l’ENSP d’Arles. Étudiante, oui, mais déjà une artiste !
En 2006, elle monte son « Expo sauvage » à Alès : 200 habitants de la ville se sont pris au jeu. Pausant face à un mur, ils exposaient ensuite leur portrait sur leur façade ou leur vitrine, tous le même jour et pendant un mois, avec comme épitaphe ce qu’ils pensaient du projet…
Toujours dans l’humour, l’autodérision, ou la satire discrète, cette jeune fille a quelque chose à dire, et elle n’aime pas qu’on lui demande de se taire. Tantôt portraitiste « classique » : noir et blanc, lumières parfaitement maîtrisées, développement argentique ; tantôt « plus contemporaine » : prédominance du concept sur la réalisation, alors souvent en couleur, elle se cherche encore et se trouve dans le contact avec les autres. Ces autres, ce sont des inconnus qu’elle prend dans la rue, avec leur complicité – elle leur explique son sujet, son idée – ou au dépourvu – jamais ils ne sauront qu’ils pausent pour leur « auto » critique. Ainsi elle a fait le portrait de nos costards cravates guindés de la Défense, sujet avec lequel elle a défendu son diplôme à Icart.
Et puis au-delà de l’humour sous toutes ses formes, il y a les histoires, les récits, la présence de narration. Influencée par son intérêt par la psychanalyse de Freud et Lacan, et par son passé dans le théâtre et le cinéma, elle nous raconte, elle se raconte des histoires. Les histoires de ceux qui pausent, la sienne, la nôtre… Des histoires que beaucoup ne veulent pas entendre, alors elle les montre, des histoires que beaucoup n’ont pas le temps d’entendre, alors elle arrête le temps pour eux et leur donne l’occasion de voir. Regarder autour d’elle, ce que les autres ne prennent plus le temps ou n’ont plus le temps même de remarquer. Ainsi en février 2008, elle a proposé un calendrier de 30 jours (le dernier était offert !) mettant en scène « L’histoire de… », illustré par les photos à l’origine de ces récits.
Aujourd’hui Delphine se dirige plutôt vers la performance photographique : en train de ranger ces tirages de lecture devenus obsolètes, elle les a déchirés, copyrightés et distribués dans la rue… D’autres sont en cours à l’heure actuelle, la photo fait un peu de place à la vidéo – le tiraillement du cinéma se fait sentir ?!
Jeune fille à suivre, jeune fille à rire, jeune fille à dire, jeune artiste en devenir…
Pour voir :
http://www.enp-arles.com/etudiants.php
Noëe LGM.
En 2006, elle monte son « Expo sauvage » à Alès : 200 habitants de la ville se sont pris au jeu. Pausant face à un mur, ils exposaient ensuite leur portrait sur leur façade ou leur vitrine, tous le même jour et pendant un mois, avec comme épitaphe ce qu’ils pensaient du projet…
Toujours dans l’humour, l’autodérision, ou la satire discrète, cette jeune fille a quelque chose à dire, et elle n’aime pas qu’on lui demande de se taire. Tantôt portraitiste « classique » : noir et blanc, lumières parfaitement maîtrisées, développement argentique ; tantôt « plus contemporaine » : prédominance du concept sur la réalisation, alors souvent en couleur, elle se cherche encore et se trouve dans le contact avec les autres. Ces autres, ce sont des inconnus qu’elle prend dans la rue, avec leur complicité – elle leur explique son sujet, son idée – ou au dépourvu – jamais ils ne sauront qu’ils pausent pour leur « auto » critique. Ainsi elle a fait le portrait de nos costards cravates guindés de la Défense, sujet avec lequel elle a défendu son diplôme à Icart.
Et puis au-delà de l’humour sous toutes ses formes, il y a les histoires, les récits, la présence de narration. Influencée par son intérêt par la psychanalyse de Freud et Lacan, et par son passé dans le théâtre et le cinéma, elle nous raconte, elle se raconte des histoires. Les histoires de ceux qui pausent, la sienne, la nôtre… Des histoires que beaucoup ne veulent pas entendre, alors elle les montre, des histoires que beaucoup n’ont pas le temps d’entendre, alors elle arrête le temps pour eux et leur donne l’occasion de voir. Regarder autour d’elle, ce que les autres ne prennent plus le temps ou n’ont plus le temps même de remarquer. Ainsi en février 2008, elle a proposé un calendrier de 30 jours (le dernier était offert !) mettant en scène « L’histoire de… », illustré par les photos à l’origine de ces récits.
Aujourd’hui Delphine se dirige plutôt vers la performance photographique : en train de ranger ces tirages de lecture devenus obsolètes, elle les a déchirés, copyrightés et distribués dans la rue… D’autres sont en cours à l’heure actuelle, la photo fait un peu de place à la vidéo – le tiraillement du cinéma se fait sentir ?!
Jeune fille à suivre, jeune fille à rire, jeune fille à dire, jeune artiste en devenir…
Pour voir :
http://www.enp-arles.com/etudiants.php
Noëe LGM.