Hélène Schjerfbeck

Exposition du 20 octobre au 13 janvier 2008:
Musée d'art Moderne de la ville de Paris
11 avenue du président Wilson  Paris  16eme


Hélène Schjerbeck (1862-1946):
(se prononce [chérbéck])


1ère rétrospective Française de cette peintre Finlandaise.
Je ne connaissais pas du tout cette artiste. L'exposition n'est pas trés longue mais bien faite et nous donne une vision assez complète de son oeuvre. On y trouve peintures, dessins, aquarelles et divers documents ( photos, lettres...)
Hélène Schjerfbeck est une référence en Scandinavie mais bizarrement elle reste assez inconnue en europe.
Je dis bizarrement car elle a étudié la peinture pendant de nombreuses années en France.


Les premiers tableaux qu'on peut voir d'elle dans l'exposition sont assez proche de l'impressionisme, mais trés vite son style évolu, et les autres tableaux m'ont parus trés moderne. Ses peintures deviennent de plus en plus épurés.

«D’une constitution physique fragile, souvent malade et insomniaque, Helene Schjerfbeck puisait cependant une grande confiance en elle-même dans sa force spirituelle. Elle n’ignorait pas l’influence du subconscient sur son travail ; en atteste une lettre adressée à Einar Reuter : « Ce sont les aspects inconscients, primitifs, de l’âme qui créent l’art, non la pensée rationnelle, du moins dans mon cas. » Un peu plus tard, elle précise à propos de ses modèles : « Quand ils arrivent chez moi et qu’ils s’assoient en face de moi, j’observe leur beauté, mais j’ignore ce qui les agite à l’intérieur. À quoi pensent-ils ? J’ai toujours recherché les denses profondeurs de l’âme, celles qu’ils n’ont pas encore eux-mêmes dévoilées, où tout est encore inconscient – c’est là qu’il est possible de faire les plus grandes découvertes.»
Les techniques picturales auxquelles Schjerfbeck eut recours durant sa période moderniste – rayures et grattages, effacements de zones du tableau, accents de couleurs, traits incisifs et lignes brisées, entre autres
– expriment toutes un désir de faire surgir le subconscient de son travail.»
Leena Ahtola-Moorhouse.

Pour moi la partie la plus fascinante de son travail sont ses autoportraits:


Certains me rapellent beaucoup Egon Schiele.

« Les autoportraits tardifs d’Helene Schjerfbeck peuvent être rapprochés de ceux de son contemporain Edward Munch, à la fois par une intransigeance de plus en plus marquée à l’encontre de sa propre personne – sorte de dégoût de soi-même – et par la radicalisation des moyens picturaux. »
Uwe M. Schneede

Ses autoportraits sont une méditation sur l'approche de la mort.

Pour conclure c'est une trés belle exposition et je vous la recommande.

Camille